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L’alphabet d’Orion

Encore un beau rapprochement Lune Vénus, la nuit sera belle.Ayant toujours l’envie de faire quelques essais en imagerie, me voilà sur la plateforme à 19:30 car la turbulence est annoncée comme faible. A peine le T1000 sorti, le couvercle est enlevée et la ventilation lancée pour permettre au miroir de s’équilibrer. Un coup d’œil sur Jupiter permet de voir qu’effectivement l’image est stable.

Dés que l’étoile polaire est visible la motorisation et le portable sont en route. Je ne suis décidément pas très bon à cet exercice ! Le portable, les câbles, la lumière, bref, au bout de quelques dizaines de minutes, voyant que le SQM s’améliore régulièrement, je préfère remplacer le capteur électronique par le capteur rétinien. Débuté avec un SQM autour de 21.25/21.30, puis 21.40 et pour finir vers 2h30 à 21.55. Grâce au Goto et à l’Argonavis, les objets ont défilé en nombre, impossible de tous les citer mais certaines observations ont tout particulièrement retenu mon attention.

Depuis le temps que je cherchais à voir d’autres composantes du trapèze de M42, j’ai enfin pu percevoir H. La brillance de A et B est assez gênante. Il faut pousser un peu le  grossissement, et attendre les moments où la turbulence est la plus faible. L’étoile marquée G est visible à des diamètres inférieurs mais je ne l’ai pas perçue concentré que j’étais à détecter H.  Au passage on note que l’on pourrait avoir quasiment tout l’alphabet tant la région est riche en étoiles faibles. « C’est fin ça se mange sans faim !! »

J’en profite pour utiliser la tête bino Denk. et la vision est totalement transformée, l’impression de contempler un paysage  étrange d’algues fluorescentes d’un grand fond marin….

Je n’avais pas eu M46 à l’oculaire depuis très longtemps et je ne m’attendais pas à voir la nébuleuse planétaire NGC2438 aussi imposante. A faible grossissement, il semble qu’on puisse voir une teinte chaude, rougeâtre sur l’extérieur. En poussant le grossissement à 460x avec un Ethos 13 et une Powermate 2, on peut voir 5 étoiles sur sa surface. Un objet  à voir et revoir lorsque la turbulence est très calme.

NGC 2537, cette galaxie a pour surnom la patte de l’ours. La forme caractéristique est bien visible, avec notamment ce qui ressemble à une zone HII assez brillante sur un des bords. C’est une galaxie assez compacte par sa taille apparente mais qui montre vraiment facilement ses structures car elles ont un contraste assez marqué.

Quasar double : si on souhaite trouver le quasar double, la meilleure solution est encore de pointer  NGC 3079 et de chercher à l’aide d’une carte le quasar tout proche. J’avais eu l’occasion de l’observer avec le 800 plusieurs fois et sa visibilité est facilitée par le diamètre mais étant un objet ponctuel il n’y a pas un gain en détail. La bonne surprise vient de la galaxie qui se révèle être un bel objet, relativement grand brillant et de forme courbe. Superbe….

La nuit se termine vers 2:30 avec une belle observation de Mars. Qu’elle est petite ! Après des mois d’observations de Jupiter, Mars semble minuscule. Elle montre pourtant pas mal de détails à 460x. La couleur est très vive, calotte glacière et zones sombres bien marquées. Chapeau aux dessinateurs qui captent toutes les subtilités de disques planétaires aussi petits !

Le matériel a bien givré mais la nuit était superbe !

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